Observer son chien manger les excréments d’autres chiens est un spectacle à la fois surpris et déconcertant pour nombre de maîtres. Pourtant, ce comportement, connu sous le nom scientifique de coprophagie, révèle des mécanismes profonds où se mêlent instincts ancestraux, besoins nutritionnels et facteurs émotionnels. Plus qu’une simple habitude déplaisante, il faut comprendre pourquoi ce comportement apparaît afin d’agir au mieux, non seulement pour la santé physique de l’animal, mais aussi pour son bien-être psychique. Plongée dans un univers où soin et science cohabitent, l’analyse de la coprophagie chez le chien offre des clés précieuses pour apaiser ce mystère intrigant.
🕒 L’article en bref
La coprophagie chez le chien, souvent incomprise, découle d’un subtil mélange de causes digestives, instinctives et comportementales, que l’on peut progressivement décoder et corriger.
- ✅ Comportements naturels ou signes d’alerte ? : Distinguer coprophagie instinctive et répétitive.
- ✅ Digestion et alimentation : Comment troubles digestifs favorisent ce comportement.
- ✅ Stress, isolement et éducation : Leur influence cruciale sur la coprophagie.
- ✅ Solutions pratiques à appliquer : Approche globale et progressive pour changer la donne.
📌 Comprendre profondément avant d’agir reste l’atout majeur pour rétablir une relation harmonieuse avec son compagnon.
Pourquoi mon chien mange les excréments d’autres chiens : comprendre un comportement naturel et frustrant
S’observer un chien s’aventurer à manger les crottes d’autres chiens dense un instant l’air autour, un peu comme un phénomène étrangement ancré dans son héritage évolutif. Longtemps, chez les ancêtres sauvages des canidés, la coprophagie a servi diverses fonctions pratiques : nettoyage de la tanière, récupération de nutriments, et même protection vis-à-vis d’odeurs pouvant trahir leur présence aux prédateurs. Une chienne venant de mettre bas est un exemple vivant de ce comportement instinctif, nettoyant les excréments de ses chiots pour assurer un environnement sain durant les premières semaines. Ce geste maternel s’accompagne en parallèle d’une phase de découverte orale chez le chiot de 3 à 4 semaines, où curiosité et apprentissage sensoriel se déclinent par exploration gustative.
Cette dualité, entre instinct et curiosité, explique pourquoi certains chiens adultes ingèrent occasionnellement des crottins de gros herbivores, reflet d’un passé où le contenu intestinal de leurs proies représentait une source nutritionnelle non négligeable. Cependant, lorsque la pratique devient répétitive et concerne les excréments d’autres chiens, il devient crucial d’analyser plus finement les causes potentielles d’un tel comportement.
| Type de coprophagie | Description | Durée / fréquence | Est-ce normal ? |
|---|---|---|---|
| Chienne nettoyant chiots | Ingestion des selles pour garder le nid propre | ~3 semaines après la naissance | Oui, instinct maternel |
| Chiot curieux | Exploration orale des excréments | 3-4 semaines, occasionnel | Oui, phase d’apprentissage |
| Chien adulte mangeant crottins | Ingestion de crottins de grands herbivores | Occasionnelle | Oui, appétence alimentaire primitive |
Dans ce contexte, savoir saisir la nuance entre un comportement ponctuel et un automatisme fréquent chez l’adulte est indispensable pour avertir une anomalie ou un risque sanitaire potentiel. Cette observation appuyée par une évaluation précise de l’environnement et de la santé du chien ouvre la porte à de véritables solutions ciblées.

Les troubles digestifs et carences alimentaires : un terreau fertile pour la coprophagie chez le chien
Le lien entre alimentation et coprophagie ne laisse guère place au doute pour tout vétérinaire ou expert en nutrition canine : les troubles digestifs s’immiscent souvent en toile de fond. Lorsque l’intestin d’un chien ne parvient pas à exploiter efficacement la nourriture ingérée, les excréments conservent une attractivité forte, riches en nutriments non assimilés. Cette appétence pour la matière fécale découle d’une excellente stratégie pour combler un déficit sur le plan nutritionnel.
Parmi les causes fréquentes, on identifie notamment :
- ⚠️ Malabsorption intestinale : Les intestins du chien n’absorbent pas correctement les nutriments, laissant des restes appétissants dans les selles.
- ⚙️ Carence en enzymes digestives : Ces enzymes vitales à la dégradation des aliments font parfois défaut, réduisant la qualité de la digestion.
- 🥩 Alimentation de mauvaise digestibilité : Des ingrédients peu assimilables ou de faible qualité nutritionnelle augmentent la fraction non digérée.
- 🍽️ Suralimentation : Trop de nourriture peut saturer les capacités enzymatiques, augmentant la quantité de déchets nutritionnels.
| Cause digestive | Mécanisme | Conséquence sur les selles | Impact sur comportement (appétence pour excréments) |
|---|---|---|---|
| Malabsorption intestinale | Mauvaise absorption des nutriments | Selles riches en nutriments non digérés | Augmentation du comportement coprophage |
| Déficit enzymatique | Carence dans la production d’enzymes | Dégradation insuffisante des aliments | Recherche accrue de nourriture dans les crottes |
| Alimentation peu digeste | Composition inadaptée ou ingrédients de mauvaise qualité | Plus de restes alimentaires visibles dans les selles | Selles plus attractives |
| Suralimentation | Quantité alimentaire excédentaire | Accroissement des résidus dans les selles | Coprophagie favorisée |
En 2025, les spécialistes recommandent fortement l’utilisation de croquettes adaptées telles que Royal Canin, Hill’s Science Plan ou Purina Pro Plan qui garantissent une haute digestibilité, réduisant ainsi l’attirance pour les excréments. De plus, la complémentation en enzymes digestives ou en vitamines (notamment la vitamine B) peut être prescrite par un vétérinaire.
Enfin, la vermifugation régulière avec des produits fiables comme Virbac, Beaphar ou Francodex est indispensable pour assurer la santé intestinale et limiter toute pulsion coprophage d’origine parasitaire.
Influence de l’environnement, du stress et de l’éducation sur la coprophagie canine
L’état mental et le cadre de vie de votre chien sont des facteurs tout aussi déterminants que la biologie dans l’apparition de la coprophagie. Ce comportement peut se révéler une stratégie de gestion du stress, de l’ennui ou de l’anxiété, souvent exacerbée par des conditions de vie inadaptées.
Parmi les causes psychologiques et environnementales les plus courantes, on distingue :
- 🏡 Manque d’espace ou confinement : Une vie dans un espace trop restreint augmente le stress et favorise les comportements anormaux.
- 🛏️ Mauvaise répartition des zones : Les chiens préfèrent pouvoir distinguer zones de coucher, repas et élimination; l’absence d’une telle structure engendre malaise.
- 😰 Anxiété et troubles comportementaux : Des états d’angoisse conduisent parfois à la coprophagie comme moyen d’auto-apaisement.
- 🗣️ Recherche d’attention : Certains chiens adoptent ce comportement pour provoquer une réaction, même négative, de leurs maîtres.
| Facteur environnemental | Effet sur le chien | Conseil pratique |
|---|---|---|
| Manque d’espace | Stress accru, tendances indésirables | Offrir un environnement plus vaste et favorisant la diversité |
| Punitions excessives | Aggravation de la coprophagie et méfiance | Favoriser le renforcement positif sans punition |
| Anxiété | Comportement d’auto-apaisement par ingestion | Utiliser Feliway, Adaptil, ou autres diffuseurs apaisants |
| Isolement prolongé | Comportements stéréotypés, compulsion | Multiplier les liens sociaux et les interactions |
L’éducation joue un rôle fondamental : il faut éviter de punir un chien pour la coprophagie ou tout comportement lié aux besoins naturels, sous peine d’accentuer l’anxiété. Le renforcement positif, avec la récompense à chaque fois que le chien ignore les excréments, apparaît comme la stratégie la plus efficace.
À noter : des produits naturels tels que Sanodog peuvent accompagner ce travail comportemental en aidant à réduire les impulsions indésirables.
Solutions concrètes et avis vétérinaire pour stopper la coprophagie chez votre chien
Face à ce comportement, la bonne nouvelle est qu’il existe des solutions multiples, à la croisée de la diététique, de l’éducation et de la prise en charge sanitaire.
- 🧹 Nettoyage rapide : Ramassez les excréments sans délai pour supprimer la tentation.
- 🍖 Récompenses positives : Utilisez friandises adaptées pour renforcer l’ordre « laisse » aux moments critiques.
- 🦴 Distraction lors des sorties : Jouets, longe ou friandises permettent de détourner l’attention du chien.
- 💊 Suivi vétérinaire : Exclure toute cause médicale via bilans digestifs, traitements parasitaires ou supplémentation.
- 📋 Patience et persévérance : La rééducation demande du temps, du calme et de la constance.
Dans cette démarche globale, la consultation régulière d’un vétérinaire est recommandée pour valider le diagnostic. Il pourra vous orienter vers des alliances alimentaires adaptées comme Royal Canin ou Hill’s Science Plan, ou encore prescrire des traitements antiparasitaires signés Bayer ou Clément Thékan. Par ailleurs, pour décourager la coprophagie, certains compléments spécifiques, parfois disponibles en pharmacies vétérinaires, modifient le goût des excréments afin de les rendre moins appétents.
En guise d’exemple, un grand nombre de maîtres constatent une nette amélioration après avoir intégré un protocole conciliant nourriture de qualité, environnement apaisé et méthodes douces d’apprentissage. Ce soin holistique est la clé pour retrouver un compagnon serein, et une maison propre.
Questions fréquentes sur la coprophagie canine : réponses à vos doutes
- Mon chien mange-t-il ses excréments pour me punir ?
Non, ce comportement ne traduit pas une volonté de rébellion mais une cause physiologique ou comportementale plus profonde. - La coprophagie peut-elle disparaître spontanément ?
Chez les chiots, souvent oui. Chez l’adulte, un travail éducatif est généralement nécessaire. - Quelle alimentation privilégier ?
Des croquettes de haute qualité avec une bonne digestibilité, comme celles de Royal Canin ou Hill’s Science Plan. - Existe-t-il des traitements naturels ?
Oui, compléments enzymatiques et probiotiques prescrits par vétérinaire peuvent aider. - Quand consulter un vétérinaire ?
Au moindre doute, surtout si le comportement persiste ou s’accompagne de troubles digestifs ou neurologiques.
En m’appuyant sur ces observations enrichies par ma passion pour le monde animal, chaque flocon de pelage ou regard brillant raconte l’histoire d’une vie à mieux comprendre, pour mieux aimer et accompagner. Cette exploration de la coprophagie ouvre le champ à une meilleure connaissance réciproque entre l’homme et son fidèle compagnon à quatre pattes.
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